Kinshasa

Kinshasa

mercredi 29 avril 2009

mardi 28 avril 2009

TITI C’EST FINI



Ça y est ! la titi a rendu l'ame. Pas de cris, pas de pleurs… ça fait 4 jours sans titi…

samedi 25 avril 2009

MALEWA


Une des choses essentielles lorsqu'on vit et on travaille loin de chez soi (encore que personnellement je ne sais pas vraiment où c'est chez moi), c'est la nourriture. Car peut être que VOUS mangez pour vivre mais moi…

Je ne veux pas vous parler de ce qui me manquerait ici. Je ne mange pas de chocolat, de charcuterie, une seule sorte de fromage, pas d'injera (sauf quand ma gentille maman m'en rapporte). Parce que ça ne me manque pas. Bien sur je ne dirais pas non à une barre de Dessert 58 (ça existe toujours ça ?) ! En réalité tout se trouve à Kinshasa, il y a des supermarchés aussi bien fournis qu'à Bruxelles… si on y met le prix. A ce titre, une petite anecdote : M. Jack (un anversois qui se retrouve à Kin pour une courte durée et qui mérite un article de blog à lui seul) nous a fait la remarque suivante « Les profs de l'école belge ne s'en sorte plus hein ! Si tu veux manger normalement, avec un salaire de 3000 €, ce n'est pas possible ! ». ARE YOU F***** KIDDING ME ????? Encore un qui paie sa tomate 2$ sans doute.

Quand à moi, je préfère encourager les petits producteurs locaux et je consomme local (en fait j'écris juste cette phrase parce que ça fait bien). Je consomme local parce que je ne vois pas pourquoi j'achèterais mes légumes, ma viande, mes bananes et mes patates 5 fois le prix normal sous prétexte que le supermarché est climatisé. Le menu à la maison est essentiellement Congolais et ce n'est pas pour autant qu'on est sous alimentés.



Alors voici dans le désordre, 12 choses qu'on peut consommer ici et que j'ai testées pour vous

  1. Le pondu ou saka-saka (appelé Sombé à l'est) dans la photo ci-dessus c'est le truc vert. Ce sont des feuilles de manioc pilées avec des poireaux, poivron, celeri (votre dose de fibres quoi) cuites généralement avec de l'huile de palme auxquelles on peut rajouter de la viande ou du poisson, des aubergines et/ou de la farine d'arachides.
  2. Le ngai-ngai aussi des feuilles mais d'oseille, qui se préparent de diverses manières avec ou sans poisson, c'est bon mais assez particulier comme gout.
  3. Les feuilles de courge (bishusha à l'est). Attention à la préparation parce que si c'est mal fait vous y risquez votre vie.
  4. Les bitekuteku (ou lenga-lenga à l'est), les feuilles d'amarantes et oui, encore des feuilles. Ca ressemble fort aux blettes, ça le même gout et presque le même aspect.
  5. Les poissons thompson (comme dans la photo et comme dupond en anglais). Braisés (le meilleur !), frits, dans de la sauce etc… ça se trouve partout, c'est chic et pas cher et les gens en consomment énormément
  6. Les makayabu ou poisson salé, là ça demande une petite acclimatation préalable. Après avoir déssalé pendant une nuit dans de l'eau, le makayabu peut être grillé ou préparé en sauce ou encore tel que le prépare Maman Yvonne avec des aubergines, des oignons et des poivrons. J'ai appris à vraiment apprécier le makayabu mais il m'a fallu du temps.
  7. Les makemba (ou mandizi à l'est) ce sont des bananes plantain. Ici à Kin, elles sont souvent frites dans l'huile, c'est délicieux. Si elles ne sont pas trop mures, on peut également les faires bouillir et ça remplace les pommes de terres.
  8. Toutes sortes de fruits selon la saison, des oranges en ce moment, des petites mangues très parfumées (mais j'avoue que je préfère les mangues géantes d'Uvira), des ananas, des bananes évidemment, des avocats (pareil, les avocats que nous avions au Rwanda et à Bukavu étaient à mourir. Sans parler du prix : 0,10$l'avocat !), des fruits de la passion, des goyaves, des mangoustans, des poilus (en fait ça s'appelle des ramboutans ou litchis chevelus), des safous et plein d'autres
  9. Le poisson malwa, sorte de tilapia qui est délicieux qui est d'abord frit dans un peu d'huile puis peut être cuit dans une sauce à la tomate et à la muscade. Le mabundu a vraiment un gout très fin et une chair qui fond dans la bouche.
  10. Les madesu (à l'est maharagi : haricots) évidemment, ceux qu'on mange ici ressemblent une fois cuits à des haricots rouges. Comme beaucoup j'avais un préjugé sonore vis-à-vis des haricots mais en fait ça va. Comme le poisson salé, j'ai appris à les apprécier. On les mange souvent avec du riz :wali (à l'est wali na maraghi est le plat de base).
  11. Les pommes de terres de Goma, les meilleures, elles sont vraiment vraiment bonnes, frites, bouillies, sautées… on en mange moins à Kin vu qu'elles sont importées de l'autre coté du pays.
  12. On mange aussi beaucoup de poulet ici mais malheureusement c'est très souvent du poulet importé de l'Europe, congelé, décongelé et recongelé… et vu le prix (raisonnable) c'est probablement du poulet aux hormones/OGM
  13. Tout cela ne va pas sans la « boule nationale » le foufou. Sans exagérer, un congolais sans foufou, c'est comme un bébé sans sa maman. Le foufou c'est une boule de pâte de farine de manioc et/ou maïs (dans la photo ci-dessus c'est la boule blanche/jaune à droite). Ça remplace le riz, les pommes de terre, les pâtes, bref ça se mange à tous les repas. C'est plutôt fade mangé seul mais avec les plats ci-dessus c'est délicieux.
  14. Et pour épicer le tout, une cuillérée de pilipili ne vous fera pas de mal (les taches rouges au bord de l'assiette dans la photo).



vendredi 24 avril 2009

THIS POEM

This poem shall speak of the wretched sea that washed it to these shores, of mothers crying for their youngs swallowed up by the sea.

This poem shall say nothing new. This poem shall speak of time, time unlimited, time undefined.

This poem shall call names, names like Lumumba, Kenyatta, Nkrumah, Hannibal, Ackerson, Malcolm, Garvey, Haile Selassie.

This poem is vex about apartheid, racism, fascism, the Ku Klux Klan, riots in Brixton, Atlanta, Jim Jones.

This poem is revolting against first world, second world, third world division; manmade decision.

This poem is like all the rest.

This poem will not be amongst great literary works, it will not be recited by poetry enthusiasts. It will not be quoted by politicians or men of religion.

This poem is knives, bombs, guns, blood, fire blazing for freedom.

Yes, this poem is a drum, Ashanti, Mau-Mau, Ibo, Yoruba, Nayabingi warriors.

Uhuru, uhuru, Namibia, uhuru,

Uhuru Soweto, uhuru Africa.

This poem will not change things.

This poem needs to be changed.

This poem is a rebirth of a people arising, awaking, understanding.

This poem speaks, is speaking, has spoken.

This poem shall continue even when poets have stopped writing.

This poem shall survive you, me; it shall linger in history, in your mind, in time, forever.

This poem is time, only time will tell.

This poem is still not written.

This poem has no poet.

This poem is just part of the story, his story, her story, our story, the story still untold. This poem is now ringing, talking, irritating, making you want to stop it. But this poem will not stop.

This poem is long, cannot be short.

This poem cannot be tamed, cannot be blamed. The story is still not told about this poem.

This poem is old, new.

This poem was copied from the Bible, your prayer book, playboy magazines, New York Times, Reader's Digest, CIA files, KGB files.

This poem is no secret.

This poem shall be called boring, stupid, senseless.

This poem is watching you trying to make sense from this poem.

This poem is messing up your brains; making you want to stop listening to this poem. But you shall not stop listening to this poem. You need to know what will be said next in this poem.

This poem shall disappoint you because this poem is to be continued in your mind…


Mutabaruka,

The mystery unfolds, 1987