
Il y a des jours où j'ai envie de donner un grand coup de pied et prendre le premier avion hors d'ici. Franchement. Ces dernières semaines, certains employés de la SNEL (la compagnie d'électricité) ont découvert en nous paisibles habitants des avenues Kabasélé et Mayalos une source de revenus qu'ils semblent croire illimitée.
Tout a commencé lorsque qu'un petit malin a récupéré la concession sur laquelle se trouvent aujourd'hui les deux routes en cul de sac qui s'appellent les avenues Kabasélé et Mayalos. Avant, tout ce terrain appartenait à une personne, d'après ce qu'on m'a raconté, il y avait juste des hangars délabrés. Un petit malin ayant remarqué que cette « concession » était à l'abandon a magouillé avec des employés des affaires foncières pour mettre ce terrain en son nom. Voilà donc qu'il se retrouve propriétaire d'un terrain de la taille d'un terrain de foot; le vrai propriétaire est inconnu, il a sans doute encore des papiers qui prouvent que ce terrain lui appartient mais il ne s'est jamais manifesté. Notre petit malin commence donc a morceler ce terrain en parcelles qu'il met en vente. Ces parcelles ce vendent comme des petits pains pour la rondelette somme de plus ou moins 15000$ la parcelle et sachant qu'il y a une 40aine de parcelles... je vous laisse prendre votre calculette. Des privés ont donc acheté ces parcelles et y construisent des maisons (toutes plus majestueuses les une que les autres) et les premiers arrivant ont donné leurs noms aux deux avenues ainsi créées.
Ces nouvelles maisons se sont reliées au réseau électrique du quartier par des câbles simples dans des raccordements plus ou moins frauduleux. L'avantage est que nous somme dans un quartier « industriel » il y a donc des usines et des entreprises qui bénéficient de priorités dans la distribution du courant. Priorité dont les premiers habitants des avenues Kabasélé et Mayalos ont tiré profit pendant plusieurs mois. On a donc eu du courant électrique presque sans interruption pendant ce temps là. Mais un beau jour, la SNEL a découvert ce nouveau quartier tout illuminé et qui n'avait jamais payé une seule facture d'électricité (ce n'est pas faute d'avoir entrepris les démarches mais l'administration est tellement lente pour obtenir un raccordement en bonne et due forme, et en plus la SNEL n'a plus de compteurs en stock, les facturations se font sur base d'un forfait estimant la consommation du ménage) qu'elle a décidé de couper les câble qui nous apportaient la vie. Il fallait racheter plusieurs mètres de câble à la SNEL pour un total de 9000$ main d'œuvre comprise. Une âme charitable a payé cette somme (qui devait être remboursée progressivement par les autres habitants de l'avenue...ha ha ha!) et on nous a installé un câble à large section auquel toutes les maisons ont pu se raccorder. Mais quelques mois plus tard ce câble a brulé, il se trouvait à 1m sous terre mais la voiture qui était garée au dessus de la portion qui a brulé s'en souvient encore. On paie et la SNEL « répare ». Ce genre d'incident se reproduit maintenant de plus en plus fréquemment et c'est désormais tous les weekends que le câble brule (quand je demande comment un câble peut bruler uniquement le weekend, on me regarde bizarrement et on rit, pourtant ma question est honnête non?.... non?).
Alors voilà, chaque weekend, le courant commence par diminuer en intensité pour finalement être coupé complètement. Vous pouvez être sûrs que Lundi, Papa Andy va faire le tour du quartier pour que chaque ménage paie 5$. J'essaie de lui poser des questions pour comprendre exactement ce qu'il se passe mais ses explications sont aussi confuses que vagues.
Est-ce qu'on a l'impression de se faire arnaquer? OUI et en beauté
Que se passera-t-il si on ne paie pas? RIEN, et c'est ça le plus frustrant, le type de la SNEL qui joue à ce petit jeu, il s'en fout qu'on ait du courant ou pas.
Est-ce qu'on est pris en otage? OUI, par exemple moi je travaille à la maison, sans courant, je ne peux presque rien faire
Que peut-on y faire? RIEN, aucune maison n'a encore de dossier de client à la SNEL, et ce n'est pas faute d'avoir entrepris les démarches
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